New album "Unheeded Monologue"


Limited Edition Red Vinyl / Limited Edition Digipack :
http://lesmodulesetranges.bandcamp.com/album/unheeded-monologue


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Recorded at Liberate Tute Me Ex Inferis home studio (Nantes) and Woodbox Studios (Boufféré) in 2015

Mixed by Alex Cable at Raven Studios, Wales, Uk

Artwork by Jean Delpech

Les Modules Etranges are : Azia, Jenn and Olivier

releases January 30, 2016

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 "De collectif les Modules Etranges repassent au statut de groupe en amenant en bonus un batteur dans les bagages pour un album organique, moins expérimental, mais du coup plus libéré et varié émotionnellement qui se classe d’emblée (à mon sens) sur le podium de leurs meilleurs travaux. L’axe d’écriture gothic rock ouvertement assumé se double d’un travail fouillé sur les ambiances et les structures avec des accélérations, des changements d’humeur (‘Outcast’, ‘Dark age’, ‘Ghost affliction’), une libération du carcan ‘couplet/refrain’. Au menu: des accès de colère (‘Unheeded monologue’), de la mélancolie, de l’aigre doux beaucoup, comme si chez eux la tentation pop ne pouvait qu’être prétexte à amertume et la noirceur dégager quelque chose de catchy. Et ça marche très bien. Le groupe équilibre merveilleusement ces deux aspects tout en proposant des mélodies franchement prenantes (‘Nocebo’, ‘Dark age’, ‘Unheeded monologue’). C’est bien connu, le diable est dans les détails, l’usage d’une vraie batterie confère aux rythmiques une fluidité naturelle permettant au chant et aux parties de guitare un travail encore plus fouillé sur les ambiances, alternant moments dépouillés, de franche retenue, avec attaques acerbes, passages riches en instrumentation (sans emphase de mauvais goût). L’ajout d’un discret synthé de temps à autre enrichit cette touche catchy séduisante. C’est également sur ce disque que la voix dévoile sa palette la plus variée (même si fugacement, je la devine un brin trop tendue encore, ainsi cet aspect possédé sur le final de ‘Biliary obstruction’ que j’eus souhaité encore plus fou mais je chipote car sur ‘Ghost affliction’, c’est parfait). ‘Unheeded monologue’ réussit le pari d’un album aux lignes accrocheuses dans un écrin exigeant et audacieux en terme d’écriture; il est de plus assorti d’une production efficace qui sait rendre chaque instrument humble pour donner le meilleur de lui-même au moment opportun avec notamment un jeu de guitare s’autorisant un travail dans l’acoustique, le glacé ou l’électricité grésillante selon les émotions. Chapeau aussi à la discrète basse qui sans jamais se faire remarquer tapisse un mur de coton noir tout au long du cd. Pour celles et ceux qui avaient moins goûté au côté rêche et sec de ‘Turmoil’ et ‘Socially awkward’, voilà une bonne occasion de renouer pleinement avec ce combo qui, mine de rien, commence à afficher une belle carrière à son C.V."

Twilight
Guts Of Darkness

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"L’ensemble de ce nouveau long format de LME donne toute sa place au chant d’Azia. Long format car, malgré une sortie en vinyle en 12 » (la longueur habituelle des EP), on a plus de trente-cinq minutes de musique ici et huit titres. Trois d’entre eux existaient sur l’EP Dark Age dont la vente avait servi à financer cette nouvelle sortie, plus fournie. Ils ont été réenregistrés, avec un gros changement pour « Dark Age ».
La rage est toujours présente, dès l’inaugural et éponyme « Unheeded Monologue » (qui a bénéficié d’un clip visible ici) et sur la dernière minute de « Ghost Affliction ».
Toutefois, ce qui marque les écoutes, c’est ce besoin plus fort d’oeuvrer dans la douceur aigre. Les guitares affectionnent une langueur (la très belle introduction de trois minutes pour « The great Imitator ») à la grâce très Banshienne. Un synthé vient de-ci, de-là étoffer les titres de ses nappes, plutôt discrètes dans la face A, plus présentes en face B (la paire « Such Distance » et « Biliary Obstruction », plus curesque). Les expérimentations dans le son se font plus rares (pas de guitares à la Penis Envy de Crass semblables à celles de « Bitter Moon », pas de titre purement synth-wave comme l’était « Cosmic »). « Dark Age » se lance avec une guitare semi-acoustique bien cristalline, avant l’irruption de la basse et des claviers très orientés Clan Of Xymox de 1985. L’apport d’une vraie batterie (depuis l’EP Dark Age) se ressent fortement sur les évolutions marquées de « Nocebo ». Le propos stylistique est bien resserré, ce qui n’est pas chez LME une stagnation ou, pire, un recul : le trio Azia, Jenn, Olivier se sert de cette typologie très rock gothique pour travailler davantage les compositions, se libérant des traditionnels couplets-refrains-pont. Les titres sont plus audacieux dans leur contenu respectifs, balayant chacun un spectre d’émotions plus large : le très court « Outcast » ne dure que trois minutes, mais esquisse plusieurs changements d’humeur. Le son est équilibré, lançant les décharges avec efficacité comme sur le chant possédé d’Azia en final de « Biliary Obstruction ». Le groupe a confié le mixage à Alex Cable aux Raven Studios (The Venus Fly Trap, Ferox). Avec « Such Distance », on retrouve les affèteries vénérables des Cocteau Twins qui faisaient le charme des débuts du groupe en 2008. C’est toujours leur Jean Delpech à eux (aka Schwarzkissingbear, organisateur des DepenDance parties à Marseille) qui s’est chargé de l’artwork du disque, lequel bénéficie d’un tirage vinyle dont le groupe n’est pas peu fier. Pour notre part, avec seulement cinq nouveaux titres, c’est un peu court, ce sera le seul reproche, d’autant plus que le groupe nous a habitués à plus d’emphase.
 
 
Sylvaïn Nicolino
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"Les Modules Étranges, nom prédestiné pour un groupe qui ne cesse de se réinventer, de se déchirer, de se réincarner sauvagement. Étranges mais aussi névrotiques, électriques, insoumis, instables, incandescents, Les Modules Étranges est l'une des rares formations hexagonales à confirmer album après album et dans la durée un univers personnel travaillé au corps. Six disques (si l'on excepte le projet digital "Join the Tribe") d'une veine dark au sens large, rarement réductible à un style et pourtant imbibé de sève noire et sang, affinités profondes avec Cocteau Twins, parfois Coil, le death rock américain, quelques échos electro-punk, tout cet ensemble enchevêtré sous un manteau frangé de givre et de fièvre mentale.
"Unheeded Monologue" rompt pour la première fois avec la formule rythmique originelle, un batteur a en effet rejoint la tribu. Après "Dusk" et ses invités vocaux multiples, ce nouvel album voit le retour de Justine au chant, pour autant le groupe a profondément mué et ne se contente pas de revisiter son passé. L'ouverture de l'album emporte sur les rives épiques et puissantes d'un Christian Death rugueux avant de rejoindre la mélancolie plus cold et plombée sur The Great Imitator, un bijou où Justine module (*) entre introspection et colère sourde. Ce début d'album est à l'image du disque dans son ensemble, une mosaïque à la fois structurée et excentrique, passant du presque new-wave et pop Dark Age à des ambiances aux plaies urticantes comme sur le final Ghost Affliction.
La respiration sonore a changé avec la présence de la batterie qui paradoxalement rend aussi les parties de guitares plus naturelles, le chant semble plus varié et globalement moins frontal, tout cela donne à ce disque une atmosphère "raptante" et vénéneuse très convaincante. Ultime argument, la possibilité de l'acquérir en vinyle (édition limitée à 200 copies de couleur rouge), disponible ici: https://lesmodulesetranges.bandcamp.com/"
(*)ha ha

Silver Edward

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